La toxoplasmose : définition, symptômes, prévention et diagnostic
Définition et symptômes de la toxoplasmose
Qu’est-ce que la toxoplasmose ?
La toxoplasmose est une infection parasitaire provoquée par un parasite microscopique appelé Toxoplasma gondii. Elle se transmet de deux façons : soit par le contact avec les excréments d'un chat, soit par la consommation d'aliments contaminés tels que la viande insuffisamment cuite, les fruits et légumes crus.
Bien que largement répandue dans le monde, la prévalence de la sérologie positive à la toxoplasmose tend à diminuer, actuellement estimée à environ 40% de la population, notamment en France grâce aux avancées en termes d'hygiène et de mesures préventives.
Généralement bénigne, cette maladie peut présenter des risques chez les individus dont le système immunitaire est affaibli (en raison d'une maladie ou d'un traitement médicamenteux) ou chez les fœtus en développement chez les femmes enceintes.
Quels sont les symptômes de la toxoplasmose ?
Chez une personne en bonne santé
En général, la toxoplasmose est une maladie bénigne qui se manifeste souvent sans symptômes évidents. Toutefois, si des symptômes surviennent, ils peuvent inclure une légère fièvre, de la fatigue, des douleurs musculaires et articulaires, ainsi que des ganglions enflés, principalement au niveau de la base du crâne.
Chez une personne immunodéprimée
Les personnes dont le système immunitaire est affaibli peuvent présenter des symptômes neurologiques graves, tels que des lésions cérébrales, ainsi qu'une choriorétinite, une affection de la rétine de l'œil qui peut conduire à une perte de vision. D'autres complications possibles incluent la pneumonie et des convulsions pouvant entraîner le décès.
Chez le fœtus
Une infection par toxoplasmose contractée au début de la grossesse peut entraîner des anomalies majeures du développement ou une fausse couche. Si l'infection survient plus tardivement, les symptômes sont généralement moins graves, avec la choriorétinite comme symptôme le plus courant.
Les modes de contaminations et mesures de prévention
Par ingestion de viande insuffisamment cuite
De nombreuses variétés de viande provenant des boucheries peuvent contenir des kystes, qui représentent la forme dormante du parasite responsable de la toxoplasmose.
Une cuisson complète de la viande, jusqu'à ce qu'elle soit bien cuite à l'intérieur, ainsi qu'une congélation prolongée, peuvent éliminer ces kystes.
Par transmission materno-fœtale à travers le placenta
Cette voie de transmission peut entraîner une toxoplasmose congénitale, où le parasite est transmis de la mère au fœtus via le placenta. Le risque de transmission est minime au début de la grossesse (1er trimestre), mais une infection à ce stade peut causer des dommages considérables au fœtus. En revanche, le risque de transmission est plus élevé vers la fin de la grossesse (> 50%), mais les complications pour le fœtus sont moins fréquentes.
En plus des mesures préventives visant à éviter la contamination de la mère, un traitement antiparasitaire est généralement administré dès que la contamination maternelle est confirmée.
Par ingestion d’oocystes (œuf ou forme sexuée du parasite)
Ils sont issus des matières fécales des chats ou d'objets contaminés par leurs excréments, tels que le sol, la litière ou des aliments non lavés correctement, comme les fruits et légumes.
Pour prévenir l'infection, il est recommandé d'éviter tout contact avec les excréments des animaux infectés, par exemple en portant des gants lors du nettoyage de la litière des chats. En ce qui concerne les fruits et légumes, il est conseillé de les laver soigneusement ou de les consommer cuits plutôt que crus.
Le diagnostic
Le diagnostic de cette maladie revêt une importance particulière dans deux situations principales :
- Pendant la grossesse.
- Chez les personnes immunodéprimées.
Chez la femme enceinte
Trois scénarios sont envisageables :
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En cas de sérologie négative, un suivi sérologique mensuel est recommandé jusqu'à un mois après l'accouchement pour détecter toute éventuelle apparition d'anticorps, signe d'une éventuelle contamination pendant la grossesse.
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Si les résultats sérologiques indiquent une infection antérieure (confirmée par deux prélèvements espacés de 2 à 3 semaines), la femme enceinte n'est pas susceptible de transmettre la maladie et aucun suivi sérologique supplémentaire n'est nécessaire.
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En cas de profil sérologique compatible avec une infection récente, un traitement est initié et une recherche spécifique du toxoplasme chez le nourrisson est effectuée (à partir de sang de cordon, de liquide amniotique et de placenta) par PCR.
Chez une personne immunodéprimée
Chez les individus immunodéprimés, deux situations à risque sont identifiées :
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La possibilité de contamination, similaire à celle observée chez les femmes enceintes.
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La réactivation des kystes dormants, présents dans les muscles ou le système nerveux chez les personnes ayant été précédemment infectées, due à la diminution de l'efficacité du système immunitaire.
En raison de l'immunodépression, la recherche d'anticorps par sérologie conventionnelle peut donner des résultats faussement négatifs. Dans ce cas, le recours à une recherche directe du parasite par PCR peut s'avérer utile.
Dans la population générale
Le diagnostic biologique est réservé aux cas où des symptômes cliniques sont présents, dans le but d'établir un diagnostic étiologique, c'est-à-dire de rechercher la cause des symptômes.
Le traitement
Il est recommandé de procéder au traitement uniquement chez les femmes enceintes ayant contracté l'infection pendant leur grossesse et chez les personnes immunodéprimées soupçonnées de présenter une toxoplasmose due à une contamination ou à une réactivation des kystes dormants.
- Pour les femmes enceintes : le traitement variera en fonction du stade de la grossesse. En effet, certains médicaments pourraient entraîner des lésions fœtales s'ils étaient administrés au cours du premier trimestre.
- Pour les personnes immunodéprimées : une prophylaxie médicamenteuse peut être envisagée pour prévenir une réactivation parasitaire.
