Maladie Sexuellement Transmissible / Infection Sexuellement Transmissible
Il n’est pas toujours évident de franchir le cap et de demander un dépistage à son médecin traitant. Pourtant, il est important de se faire dépister pour se protéger et stopper leur transmission.
Qu’est-ce qu’une MST / IST ?
Une IST est une infection pouvant être causée par un virus, une bactérie ou un parasite.
La transmission peut se faire par contact cutané, vaginal, oral ou anal lors d’un rapport sexuel au cours duquel les partenaires n’utilisent pas de préservatif.
À ce jour, on compte un grand nombre d’IST différentes dont la plupart des restent asymptomatiques : on peut donc être infecté(e) sans s’en rendre compte, puisqu’on ne se sent pas « malade ».
D’où l’importance de se faire dépister pour se protéger soi-même mais aussi protéger ses partenaires.
Quelles sont les IST les plus fréquentes ?
Parmi les IST existantes, huit sont reconnues comme étant plus fréquentes et cinq d’entre elles sont des infections d’origine bactérienne ou parasitaire :
- La syphilis
- La chlamydiose
- La gonorrhée
- La trichomonase
- Le mycoplasme genitalium (IST/MST émergente représentant la deuxième cause d'urétrite non gonococcique après Chlamydiae trachomatis)
Si elles sont rapidement diagnostiquées, ces cinq infections peuvent être facilement et rapidement traitées et guéries.
Les quatre IST restantes sont, elles, d’origine virale :
- L’hépatite B
- Le papillomavirus humain (HPV)
- Le VIH
- L'herpès génital (HSV)
Ces dernières sont généralement plus difficiles à guérir (voire impossibles dans certains cas).
Comment peut-on dépister une IST ?
Parce que la plupart des IST demeurent sans symptômes on peut être porteur d’un virus, d’une bactérie ou d’un parasite sans même le savoir. Se faire dépister permet donc de connaître son statut, de bénéficier si nécessaire d’une prise en charge adaptée et d’éviter la transmission de (ou des) maladie(s).
Différents tests de dépistage peuvent ainsi être proposés en fonction de l’IST suspectée : prise de sang, analyse d’urines ou encore prélèvements locaux. Tous ces examens sont indolores et permettent d’établir un diagnostic rapide.
À l’issue de ces tests et en fonction des résultats obtenus, le patient pourra bénéficier d’une prise en charge adaptée accompagnée de conseils pour réduire le risque de transmission à ses partenaires.
Quel test réaliser pour les différentes IST ?
Les infections sexuellement transmissibles nécessitent chacune des tests différents afin de les dépister. Il est également important d’attendre un certain temps après le rapport à risque pour que le test soit concluant : « période fenêtre » correspondant au délai entre la conduite à risque (et donc potentielle contamination) d'un individu par un organisme pathogène et la détection biologique.
Voici les différents tests à réaliser et les délais à respecter :
- VIH : une prise de sang à partir de la 6ème semaine après le rapport à risque.
- Syphilis : un prélèvement sanguin à partir de la 6ème semaine après l’exposition.
- Gonorrhée : une analyse d’urines (ou un prélèvement urétral chez l’homme en présence d'un écoulement) et un prélèvement à l’entrée du vagin pour la femme (possible par auto-prélèvement selon le contexte et la symptomatologie). Selon le contexte la prescription peut spécifier la réalisation de prélèvements rectaux (auto-prélèvements) et pharyngés.
Ces tests peuvent se faire à partir d’une semaine après le rapport à risque. - Hépatite B : une prise de sang 8 semaines après le rapport sexuel.
- Chlamydia : une analyse d’urines ou un prélèvement au bout du pénis chez l’homme et un prélèvement à l’entrée du vagin pour la femme. Selon le contexte la prescription peut spécifier la réalisation de prélèvements rectaux (auto-prélèvements) et pharyngés.
Il est recommandé d’attendre 2 semaines après l’exposition pour réaliser ces prélèvements. - Herpès : examen clinique des lésions et prélèvement cutané en cas de doute diagnostique.
- HPV : Examen clinique (en présence de condylomes) ou frottis cervico-vaginal.
Où peut-on obtenir une ordonnance pour réaliser un test de dépistage d'IST ?
Quelles que soient les IST, les tests de dépistage sont, la plupart du temps, prescrits par un médecin généraliste ou un spécialiste (gynécologue, urologue). Les sages-femmes peuvent elles aussi prescrire des tests de dépistage des IST.
La téléconsultation facilite l’accès aux soins pour les patients ne pouvant pas se déplacer chez leur médecin ou dont le médecin traitant n’est pas disponible.
Ainsi, il est tout à fait possible de consulter un médecin à distance dans le cadre d’un dépistage d’IST.
Quand doit-on se faire dépister ?
S’il est important de procéder régulièrement à des dépistages afin d’éviter tout risque de complication et/ou de transmission, certaines situations l’exigent de façon systématique :
En cas de doute, il ne faut pas oublier qu’un grand nombre d’IST se soignent facilement et rapidement. D’où l’intérêt d’avoir recours à un test de dépistage dès lors que la situation le justifie.
De manière générale, au moindre doute ou symptôme alarmant (douleurs, démangeaisons, rougeurs) il est vivement recommandé de contacter un médecin.